La capitaine des Bleues a un rôle majeur dans ce type de situation : remobiliser les troupes avant un match qui récompenserait l’équipe de France de son beau parcours jusqu’à l’accroc de la demi-finale.

Comment as-tu géré les heures qui ont suivi la déconvenue face à la Norvège ?
On finit bien par trouver le sommeil à un moment mais ce n’est pas le genre de match après lesquels tu peux dormir sereinement et passer à autre chose. Je pense que toutes les filles ont mis du temps à trouver le sommeil hier soir. L’important est d’avoir des bonnes réflexions. Chacun sa stratégie pour dealer avec ce genre de moments. Bien sûr que, sur le coup, ça fait mal de pas être en finale après un super parcours. Il y a beaucoup d’enseignements à apprendre de ce genre de moments. On dit souvent que l’on apprend beaucoup plus de la défaite que de la victoire. Là, pour le coup, on est en plein dedans. Ce n’est pas qu’une défaite d’un but : ce match-là est fort en enseignements, tout le monde l’a vu.

Quels sont les premiers enseignements ?
Ils sont nombreux et je vais les garder pour moi. L’objectif ultime, ce sont les J.O. à Paris. Si on veut l’atteindre, il faudra battre la Norvège. Dans un sens, savoir que notre fond de jeu permet de gagner contre 90 % des équipes, de manière stable et même assez confortable, c’est positif. Mais cela fait 3-4 fois de suite que l’on perd contre la Norvège. Il y a plein de bonnes choses à retenir et maintenant il faut bien finir. Avant la demie, nous avons fait un parcours extraordinaire. Il faut capitaliser là-dessus.

Il fut une époque où une médaille de bronze était considérée comme un grand résultat. Comment aller chercher cette récompense demain ?
Face au Monténégro, c’est un maxi piège. Il faudra se remobiliser et redoubler d’efforts. Dans le groupe, il n’y a pas que des filles qui font des médailles depuis 6 ans, donc bien sûr qu’une médaille de bronze, ça compte. Lorsque j’ai vu les images de la qualification des Danoises, je ne comprenais pas trop leur enthousiasme. Mais en fait, c’est leur première finale depuis 18 ans ! Forcément, nous, on a perdu un peu ça car on vise l’or a toutes les compétitons. C’est une belle leçon d’humilité. On connait aussi de super joueuses, dans d’autres équipes, qui repartent chaque année sans médaille.

Propos recueillis par Hubert Guériau