Le pivot de l’équipe de France se tient prêt à disputer le Tournoi de France puis le championnat du monde en Pologne et en Suède. Ludovic Fabregas, champion du monde en 2017, vise une deuxième couronne mondiale qui viendrait récompenser l’équipe de France à Stockholm dans un peu plus de trois semaines.

Comment se déroule la préparation entamée le 26 décembre ?
Jusqu’à présent, tout se passe plutôt très bien. Nous avons débuté au lendemain de Noël sur cinq jours à la Maison du handball puis nous avons bénéficié de quelques jours pour souffler un petit peu et passer les fêtes en famille. Nous sommes de retour depuis ce midi pour attaquer la deuxième phase de la préparation qui va nous amener à disputer des matches amicaux et engranger le maximum de confiance pour aborder au mieux ce nouveau championnat du monde.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur le contenu du stage ?
La préparation est assez individualisée car la première partie de la saison se fait ressentir en raison de nos calendriers respectifs en club. C’est très difficile de maintenir un niveau de performance et d’exigence très élevé en jouant tous les trois jours. C’est pourquoi le staff a opté pour cette formule qui permet individualiser l’entrainement de manière à voir les états de forme. Je pense que tout le monde s’est refait une santé afin d’aborder la dernière ligne droite avant le Mondial.

Quel sera l’objectif au moment d’aborder le Mondial ?
Quand on porte le maillot de l’équipe de France, l’objectif est toujours le même : gagner des titres. Nous aurons l’ambition de devenir ou de redevenir champion du monde à la fin de ce mois de janvier. La tâche s’annonce difficile et ce serait bien, à minima, de pouvoir remporter une médaille. Ce groupe travaille très bien, nous l’avons montré sur les dernières compétitions, et c’est important de se récompenser, à l’image de l’Euro de l’an dernier.

Après le titre olympique de Tokyo, l’équipe de France est-elle impatiente de retrouver la première marche du podium ?
En Hongrie, nous avions été en capacité de réaliser une belle compétition malgré les aléas et malheureusement, au final, nous n’avons pas été en capacité de rentrer à la maison avec une breloque autour du cou. L’idée que nous avons tous en tête est de devenir champions du monde à la fin de ce mois.

En quoi la riche histoire de l’équipe de France de handball est-elle ?
Nous conservons la philosophie de l’équipe de France de gagner des titres et même si l’adversité est plus forte, on se doit de continuer à écrire les plus belles histoires du handball français. Cela fait de nous des sportifs et des joueurs fiers quand on arrive à remplir les objectifs que l’on se fixe en amont des compétitions.

Débuter par la Pologne promet un premier match très difficile avec un public totalement acquis à son équipe…
Ce match sera difficile et à fort enjeu pour la suite de la compétition. Ce n’est pas l’affiche idéale pour débuter un Mondial. Chaque match est difficile et chaque point comptera pour la suite de la compétition. L’équipe de France a toujours apprécié de gagner contre les équipes des pays organiseurs. L’objectif sera de démarrer du bon pied et de se mettre dans les meilleures conditions pour aborder le tour suivant.

Aujourd’hui, te considères-tu comme un cadre dans cette équipe de France qui se renouvelle ?
Je ne sais pas je fais partie des cadres mais depuis 2016 j‘ai accumulé de l’expérience et vécu plusieurs compétitions. J’ai aujourd’hui plus de confiance et de maturité à l’intérieur de ce groupe. Je suis très content et épanoui de vivre ce genre d’expérience et de continuer à apprendre au contact de grands joueurs. J’ai un rôle à jouer en défense et en attaque avec une très bonne collaboration avec Nicolas Tournat et le capitaine Luka Karabatic. Cela me permet aussi de continuer à apprendre et de grandir.

Comment l’équipe de France aborde-t-elle le Tournoi de France au Mans et à Orléans ?
L’objectif sera forcément de gagner les deux matchs, à commencer par le celui du Mans mercredi. Nous avons la volonté d’imposer notre style de jeu quel que soit l’adversaire et quelle que soit la compétition, d’autant plus que ce sera l’opportunité de jouer devant le public français. C’est toujours une fierté et un plaisir.

Faudra t’il gérer au regard du menu qui vous attend ensuite en Pologne ?
Si on regarde à moyen terme, il y aura certainement la volonté de ménager certains organismes sur ce premier match. C’est important de monter crescendo pour être prêts le 11 janvier, le match face à la Pologne où on devra arriver à 100 %. On ne va pas tirer sur les mêmes joueurs sur ces deux matchs. On souhaite que chacun puisse monter ses curseurs et arriver fin prêt. La volonté sera de gagner les deux matchs pour engranger de la confiance collective.

Après le Mondial en Égypte, les Jeux olympiques de Tokyo et l’Euro en Hongrie-Slovaquie, ce Mondial devrait enfin des disputer dans un contexte sanitaire plus sain… Est-ce une motivation supplémentaire ?
Pouvoir évoluer devant des salles pleines et devant nos supporters – nous avons qu’ils seront présents – constitue un vrai plaisir. Nous avons retrouvé une forme de normalité avec nos clubs depuis quelques mois en jouant dans des salles combles. C’est pour cela que l’on s’entraîne avec le désir d’offrir un beau spectacle, que l’on nous encourage ou que l’on nous siffle dans certaines circonstances, on travaille pour vivre ces moments-là. J’espère que ce Mondial sera une belle fête du handball avec au bout un très beau résultat pour l’équipe de France.