Cinq ans après avoir soulevé la deuxième Ligue des Champions de son histoire, le Montpellier Handball sera de nouveau en lice, ce week-end, aux finales de l’EHF European League.

Il y a cinq ans, presque jour pour jour, le Montpellier Handball montait sur le toit de l’Europe et soulevait la deuxième Champions League de son histoire, après un succès en 2003. Des joueurs qui avaient soulevé le trophée à Cologne, ils ne sont plus que trois à porter encore les couleurs héraultaises : Diego Simonet, Kyllian Villeminot et Valentin Porte.

Le gaucher, capitaine du MHB, n’est cependant pas le seul Tricolore à viser un titre européen ce week-end dans le Nord de l’Allemagne. Les gardiens Rémi Desbonnet et Charles Bolzinger, les gauchers Julien Bos et Yanis Lenne, le frère de ce dernier Arthur, ainsi que Karl Konan devraient tous être sur le terrain, à un moment ou à un autre, du côté de Flensburg. Ce ne sera pas le cas de Hugo Descat, blessé en janvier et qui n’est pas assuré d’effectuer son retour avant la fin de la saison.

Desbonnet, formé au club mais qu’il a quitté il y a neuf ans avant de faire son retour l’été dernier, vivra au nord de l’Allemagne ses premières finalités européennes, au terme d’une année décidément bien chargée. « Il y a eu beaucoup de chamboulements en ce qui me concerne, avec notamment ce premier championnat du monde avec l’équipe de France. Ça a été un très grand moment, même si le titre n’était pas au bout. Je suis hyper satisfait de ma saison pour l’instant, d’autant plus que j’ai pu partager tout ça avec Charles, avec qui je m’entends très bien. Je suis là où je voulais être »,explique celui qui a passé neuf ans sous les couleurs de Nîmes avant de revenir à Montpellier, son club d’enfance.

Mais après une première médaille d’argent dans le concert international, Desbonnet pourrait encore remporter trois titres avec son club en cette fin de saison : la Ligue Européenne, le championnat de France et la coupe de France, dont le MHB disputera la finale face au HBC Nantes le 10 juin à l’Accor Arena. « C’est dans l’ADN du club de Montpellier d’essayer de remporter des trophées. Quand tu portes ces couleurs, tu ne veux pas juste être bien placé, tu veux gagner. Donc même si participer à un premier Final Four européen est une forme d’accomplissement pour moi, je sais aussi que je veux encore plus », sourit celui qui a réalisé quinze parades en deux matchs de quarts de finale face au Sporting Lisbonne.

Le tirage au sort a réservé à Montpellier, finaliste malheureux de la coupe EHF en 2014 face à Szeged (28-29), un adversaire redoutable : Berlin, vainqueur en 2015 et 2018, et finaliste en 2017, 2019 et 2021. « C’est bateau de le dire, mais pour gagner, il faut battre tout le monde. Si nous, on se dit que ça sera compliqué, je pense qu’eux aussi. Il n’y aura pas de questions à se poser, juste à y aller pied au plancher, et tout faire pour aller chercher ce trophée. »

Il y a vingt ans, exactement, Rémi Desbonnet était porte-drapeau à Bougnol lorsque Montpellier avait décroché son premier sacre européen face à Pampelune de Jackson Richardson. Lui et ses six coéquipiers français n’ont qu’un seul but : de marcher dans les traces des pionniers du handball français.

Kevin Domas

Final Four European League – Flenburg (All)
Demi-finales – Samedi 27 mai
15h30 :
 Montpellier HB – Füchse Berlin
18h30 : Fraikin BM Granollers – Frisch Auf’Göppingen

Finales – Dimanche 28 mai
15h30 : Places 3-4
18h00 : Places 1-2