A seulement vingt ans, Lena Grandveau est championne du monde avec l’équipe de France. La benjamine du groupe bleu est monté pour la première fois sur la plus haut marche du podium, à l’issue de la victoire en finale face à la Norvège (31-28). Et la demi-centre reconvertie arrière droite a joué un rôle prépondérant dans la victoire, avec cinq buts.

Lena, quel est le premier sentiment après ce titre ?

Franchement, on n’y croit pas. Je suis un peu là-haut, dans les nuages, c’est complètement fou. Gagner ce match, c’est tellement incroyable, en plus face à la Norvège. On a tenu tout le match sans forcément bien démarrer, mais on a su se remobiliser, ne pas s’affoler pour arriver à gagner.

Parle nous de ces quelques minutes où rien n’a semblé pouvoir t’arrêter…

Il y a des actions où c’est de la chance, comme quand je récupère l’engagement. Je suis à l’autre bout du terrain et je me retrouve avec le ballon dans les mains, c’est improbable. J’oublierai jamais ce match, j’ai su prendre la balle et pas trop me poser de questions. Il se trouve que ça a marché, que les filles autour ont bien bossé aussi. On ne va retenir que ça.

On dit souvent que les ballons de fin de match pèsent lourd, mais on n’a pas eu cette impression en te regardant…

Si, si ça pesait vraiment lourd, en plus avec un pouce en moins. Quand je suis sorti et que j’ai su que Laura ne pouvait pas reprendre, on aurait vu ma tête j’étais blanche comme un cachet ! Je suis trop heureuse ! Les solutions étaient devant moi, j’en ai profité sans trop réfléchir et ça a marché. Des fois, il faut juste foncer et ne pas se poser de questions.