Comme attendu, les Françaises ont obtenu leur qualification en s’imposant (19-36) devant le Congo et sont devenues la première équipe d’une sport collectif à obtenir son billet pour les Jeux de Pékin. Les largesses du score leur ont même permis de terminer premières de ce TQO. Désormais, le staff tricolore a une autre mission à accomplir : composer une liste de quatorze qui s’envolera vers la Chine pour tenter d’y arracher une médaille.


« Nous partons pour vivre une nouvelle aventure avec ce groupe », sourit Alexandra Lacrabère, très en verve dimanche soir. Les Bleues se sont, bien sûr, serrées dans les bras au coup de sifflet final. Soulagées d’avoir rempli leur contrat en se qualifiant pour leurs troisièmes Jeux de rang. Une juste récompense, aussi.

Il aura malgré tout fallu attendre la dixième minute de la première période face au Congo dimanche pour voir les Tricolores s’échapper au score. Trop approximative dans les gestes de base et la finition, l’équipe de France infligeait ensuite un cuisant 16-0 aux Congolaises. Qui, malgré les efforts de Chantal Okoye, ne reverraient jamais la lumière. La rencontre ne restera pas gravée dans les esprits, mais c’est sur une victoire aisée (19-36) que les Tricolores ont obtenu leur billet. Comme prévu. Finalement, le bilan de ce TQO est, outre la qualification, prometteur. Deux victoires sans discussion face au Congo et à la Côte d’Ivoire et un nul contre de solides Coréennes. De belles promesses, aussi, de la part d’Amandine Leynaud et d’Alexandra Lacrabère en particulier.

Les places seront chères

Pourtant derrière les sourires affichés, on sentait que, déjà, les esprits se tournaient vers la suite. « On est à Pékin, relève Camille Ayglon, avant de préciser. Enfin, l’équipe de France est à Pékin. » Et oui. Lucide, l’arrière de Nîmes a conscience que rien n’est acquis pour de nombreuses joueuses. Sur son poste, en particulier, où le retour de Fiossonangaye et la belle prestation de Lacrabère la plonge dans une sévère concurrence. Sur celui de pivot, tout autant. Puisque Pecqueux-Rolland, Wendling et Kanto ont l’habitude de se partager l’espace. Mais sur une liste de 14, cette configuration est-elle toujours envisageable ?

Le rendez-vous est certes pris du 8 au 24 août pour la France. Mais qui sera convié à la fête ? Qui fera partie des quatorze guerrières ? La question trotte déjà dans les têtes… D’autant que l’objectif est clairement annoncé : « Revenir du paradis pour la troisième fois, en sortant les kleenex, ca sera très difficile à supporter », confie à ce propos le DTN Philippe Bana.

Pour lui, les Tricolores ont juste fait le métier lors de ce TQO. Tout reste donc à écrire. D’où la nécessité de composer une liste idéale, prête à combattre. « Actuellement, nous naviguons entre la 3ème et la 6ème place mondiale », reprend Bana. Une médaille de bronze serait donc déjà bénie. « Bien sûr, il faut être réaliste. Mais, autant nous sommes capables de faire des matches normaux et de finir 5ème, autant on sait se sublimer pour accrocher les sommets ».

Les Françaises ont quatre mois pour s’affûter avant de retrouver l’élite du handball international. Quatre mois, aussi, avant de voir s’achever l’aventure pour celles qui ont offert au handball féminin une légitimité, une existence aux yeux du monde. Et quoi de mieux que d’ajouter une nouvelle page à la légende, avant de dire au-revoir…