La France n’est jamais entrée dans son match face à la Roumanie. Elle s’est noyée sans jamais pouvoir réagir. Il faudra rebondir, dès vendredi, face à la Norvège.


Les traits étaient tirés. Les yeux, brillants. La large défaite face aux Roumaines laissait déjà apparaître des stigmates. Douloureux. Profonds. Valérie Nicolas – une des rares à avoir gardé la tête hors de l’eau – parle peu. Mais ne mâche pas ses mots. « On a lâché prise, on n’a pas trouvé de solution. Ce n’est pas normal à ce niveau là. » Jamais les Bleues n’ont été capables de riposter. De trouver la solution. Ni de marcher ensemble. « Il faut que les filles se regardent en face, lâche Olivier Krumbholz. On a été trop pitoyables pour que ce soit vraiment l’équipe de France. On a assurément souffert du fait que ce match n’avait pas d’enjeu absolu, et on sait que cette équipe n’est jamais meilleure que quand il y a de l’enjeu. »

En face, les joueuses des Carpates s’en sont données à coeur joie : Stanca, Maier puis Neagu fustigeant chacune à leur tour les Tricolores. Fissurant puis réduisant en miettes une défense française complètement perdue. Valérie Nicolas et Amandine Leynaud, toujours aussi en verve, n’y changeront rien. « ce qui me dérange le plus, reprend Olivier. c’est de ne pas avoir été capable d’être performant sur l’objectif prioritaire : couvrir le pivot. Donc ça nous a mis en difficulté et, derrière, le groupe n’a pas su réagir. Pas collectivement en tout cas. »

« On a baissé les bras »

Malgré le courage de Maakan Tounkara et de Raphaël Tervel, jamais la France ne sortira la tête de l’eau. Fantomatique en attaque, approximative dans ses transmissions, inefficace au tir. « C’est vrai que quand nous ne sommes pas bien en défense, en attaque on fait n’importe quoi, relève d’ailleurs Raph’. On a jetté des balles, on a bafouillé, on s’est précipité. Ce qui m’ennuie le plus, c’est qu’en deuxième période on a un petit sursaut, on revient revient à cinq buts et il reste dix minutes, on pouvait y croire,. Mais il n’y a pas eu cette rebellion. Ce mouvement collectif. On a baissé les bras. »

Certes, la Roumanie qui a joué mercredi peut largement prétendre à une médaille. Certes, ce n’est que le troisième match des Jeux. « Mais l’objectif est de finir dans les deux premiers, pour éviter la Russie et la Corée en quart. et pour ça, il faut gagner quatre matches. On en a perdu un. Il en reste deux. L’equation est simple. Il faut battre la Norvège », conclut l’ailière tricolore.

ROUMANIE – FRANCE : 34-26 (17-13)
Gymnase du centre olympique sportif
Arbitres : Lemme et Ullrich (ALL)

Roumanie : Pislaru (6/17 arrêts), Tolnaï (0/1 dt 0/1 pen.), Dinu (10/24 arrêts dt 1/2 pen), Maier (11/15), Birsan (1/1), Amarei (1/2), Olteanu (1/1), Neagu (5/10), Bradeanu (1/4), Stanca (4/7), Eliseï (4/7), Meirosu (4/8), Bese (2/4), Lecusanu (0/1).

France : Leynaud (10/27 dt 1/2 pen), Nicolas (5/22 dt 2/3), Kanto (2/2), Ayglon, Pecqueux-Rolland (3/4), Baudouin (2/6 dt 2/2 pen), Herbrecht (4/13 dt 1/2 pen), Cano, Wendling, VanParys (1/3), Tervel (6/6), Tounkara (3/4), Lacrabère (2/7), Signaté (3/5).