Katrin Lunde Haraldsen – championne olympique et meilleure gardienne à Pékin – est rentrée, dès la reprise. Alors en difficulté face au but scandinave, les Françaises ont perdu pied. Peu à peu, en début de seconde période. Laissant aux dames de Norvège libre court pour prendre quelques longueurs d’avance (19-13 ; 40ème). Bien sûr, les filles d’Olivier Krumbholz ont réagi.

Pineau, du haut de ses 19 ans, a semé la pagaille, poussant la défense nordique à la faute. Tounkara a converti de bons ballons de contre et les Françaises sont revenues à quatre buts. Elles ont même eu – le plus souvent au jet de sept mètres – les occasions pour alerter un peu plus les joueuses de Breivik. Mais Haraldsen était toujours là…

Privées de finale, Tervel et ses comparses avaient pourtant produit une première mi-temps très convaincante. Dans la dynamique de leur joli succès sur les Russes, jeudi (26-25). Bien en place en défense, les Tricolores étaient parvenues à contenir les attaques norvégiennes pour rejoindre les vestiaires avec un seul but de retard (12-11).

Malgré la défaite, la prestation dénote d’une volonté farouche de combattre. Encourageant, d’autant plus que les championnes olympiques n’avaient – depuis le début de la semaine – fait que croquer à pleines et belles dents chacun de leur adversaire.

Demain, les Femmes de défis retrouveront pour disputer la troisième place du tournoi, l’Allemagne qui a perdu de peu face aux Danoises (32 à 35).

Les réactions

Olivier Krumbholz : « C’est un match intéressant une fois de plus. Certes, le début de la deuxième période est catastrophique avec un manque d’adresse aux tirs. Il y a encore un peu de naïveté mais ça se met en place doucement. Ca devient plus homogène, il y a une meilleure complémentarité dans le groupe. La défense qui s’articule bien autour de Nina (Kanto) et Raphaëlle (Tervel) s’améliore à l’image de Julie (Goïorani) ou encore Alex (Lacrabère). Le jeu est plus varié et cohérent. Il nous manque encore quelques repères. »

Alexandra Lacrabère : « On a fait une bonne première mi-temps où on arrive à tenir les Norvégiennes. Puis comme d’habitude, on ne gère pas bien le début de la deuxième, ce qui leur permet de creuser un écart. Cependant, on a su tenir face aux Norvégiennes, on leur a empêché de jouer avec leur pivot. Mais on a continué à courir et on a essayé de récupérer des ballons en défense. D’un point de vue personnel ? Oui, c’est sans doute mon meilleur match depuis le début du tournoi ; j’avais bien commencé contre la Russie mais là, c’est mieux même si je dois avoir quelques échecs aux tirs. J’avais besoin de faire un bon match car je doutais un peu. Il était difficile d’assumer mon nouveau rôle d' »anciennes » par rapport à celles qui arrivent ; de plus, il fallait soulager Camille. Maintenant, le mieux serait qu’on soit toutes en forme en même temps. »

Nina Kanto : « Je sens vraiment quelque chose d’intéressant dans cette équipe. On joue ensemble pour la première fois sur ce tournoi et on a eu, de suite, de bonnes affinités dans le jeu. Certes, il faut encore travailler mais avec l’enchaînement des matches, je trouve ça positif. J’aime bien cette équipe. »

NORVEGE – FRANCE : 24-21 (12-11)

Norvège : gardiennes : Pedersen (30 min., 9 arrêts) Haraldsen (30 min., 11 arrêts dt 1 pen.),; buteuses : Aamodt (3/4), Loke (2/2), Nostvold (4/7 dt 2/3 pen.), Breivang (0/1), Lunde (2/6), Kristiansen (1/4), Johansen (2/2), Frafjord (2/4), Larsen (5/8), Sulland (1/3 dt 1/1 pen.), Harsaker, Herrem (2/3)

France : gardiennes : Leynaud (30 min, 8 arrêts), Darleux (30 min, 8 arrêts dt 1 pen.) ; buteuses : Kanto (0/1), Ayglon (1/4), Spincer (2/5 dt 0/1 pen.), Pineau (1/7), Goiorani (2/3), Baudouin (1/4 dt 0/1 pen.), Limal (0/2), Tounkara (3/4), Akoa (1/2), Deroin (3/4), Dembélé (1/1), Tervel (cap., 2/3), Piejos (0/2), Lacrabère (4/8)