Julie Goïorani a quitté Nîmes pour le Danemark et Aalborg au cours de l’été. Après avoir débuté le championnat sur une victoire, elle explique son choix et raconte son « nouveau » pays.


Julie, avant toute chose, tes impressions sur ton premier match dans le championnat danois (victoire sur Roskilde 29-27) ?
Forcément contente de la victoire ! Même si je ne suis pas forcément satisfaite de mon match… Mais l’essentiel est là. C’était important de s’imposer pour ce premier rendez-vous de la saison, et plus personnellement, pour mes débuts dans le championnat.

Pourquoi avoir choisi de t’exiler au Danemark ?
Parce que c’est un pays où la culture handballistique est très présente. L’occasion s’est présentée, je l’ai saisie. C’est une belle expérience pour une joueuse d’évoluer ici.

C’est un championnat qui fait beaucoup fantasmer ? Tu réalises un rêve en le rejoignant ?
Franchement, quand j’étais plus jeune, je me disais que ce serait bien de venir ici. Cela m’est un peu passé par la suite. Et puis, quand je suis revenue de ma blessure du genou, j’ai réalisé que la vie passait vite. Que j’étais encore jeune et qu’il était sans doute tant que je prenne ma chance. Je crois que c’était le bon moment, tout simplement.

Tu n’as pas eu une petite appréhension en quittant la France ?

Non, pas tellement. Même si je ne vais pas vous cacher que j’ai compté les jours avant de partir de chez moi ! Mais bon, tu signes, tu sais que tu pars pour deux ans, que tu quittes ton cercle. Mais je l’ai fait aussi pour ne rien regretter. Et puis les gens ici sont très ouverts ! Donc tout va bien.



Tu parles d’une autre culture, qu’est ce qui t’as étonnée le plus ?

Dans le jeu, c’est plus rapide, ça court beaucoup. C’est précis, la relation avec le pivot est davantage exploitée. J’espère que ça va me permettre de prendre une nouvelle dimension. Que ça va m’aider à progresser !



Et pour le reste ?

L’engouement autour de la discipline est vraiment plus important. Tout le monde s’y intéresse. Par exemple, pour le premier match, il y avait près de 2000 spectateurs. Les joueuses disaient que ça n’était pas beaucoup. Mais pour moi ça l’était ! Et puis, les infrastructures, les salles, tu fais wahou !



Et dans la vie de tous les jours, qu’est ce qui t’as marquée ?

La langue (rires) ! Pour communiquer, ça n’est pas évident ! J’ai commencé les cours de Danois. J’ai envie de l’apprendre. C’est aussi un moyen de t’investir, de te sociabiliser.

Un dernier mot sur l’équipe de France, qui viendra au Danemark dans une semaine pour la World Cup avant l’Euro organisé en décembre. Tu as été longtemps blessée, mais ce choix de carrière peut te servir de tremplin pour rebondir ?

C’est évident que j’ai très envie de revenir en équipe de France. D’autant plus avec le super résultat qu’elles ont fait au Mondial. Je n’ai pas eu trop de chance jusque là mais j’ai envie de gagner ma place. Je sais qu’il faut que je travaille. Cela prendra le temps qu’il faut. Mais c’est un de mes objectifs.