L?entraîneur national Olivier Krumbholz fait le point alors que se profile le périlleux tournoi de qualification olympique, où les Femmes de défis joueront leur place pour les Jeux de Londres.


Les vice-championnes du monde font leur retour cette semaine, à l?occasion de deux rencontres contre la Macédoine, jeudi à Skopje et dimanche à Clermont-Ferrand, comptant pour les qualifications à l?Euro 2012. L?entraîneur national Olivier Krumbholz fait le point alors que se profile le périlleux tournoi de qualification olympique, où les Femmes de défis joueront leur place pour les Jeux de Londres.« Olivier, dans quel état d’esprit êtes-vous à l’heure des retrouvailles avec le groupe des vice-championnes du monde du mois de décembre ?
Je suis davantage tourné vers l’avenir que vers le passé… Ce rendez-vous est surtout primordial dans l’optique du tournoi de qualification olympique (TQO, les 25, 26 et 27 mai à Lyon face à la Roumanie, au Japon et au Monténégro). C’est l’un des rares moments où on va pouvoir travailler ensemble avant cette échéance, et sur ce point on n’est pas forcément à armes égales avec nos futurs adversaires, car eux travaillent ensemble deux fois par jour (la quasi-totalité des équipes de Roumanie et du Monténégro sont regroupées dans les clubs de Valcea et Podgorica). Il faudra donc optimiser notre temps de travail cette semaine.
Ces deux matches contre la Macédoine seront les derniers avant le TQO, mais ils ne sont pas dépourvus d’enjeu pour autant?
Oui, ce serait bien de gagner les deux en vue de la qualification pour l?Euro, ou, à défaut, de prendre le meilleur sur la Macédoine à la différence de buts sur les deux matches. Ce serait une bonne chose d?assurer la qualification dès dimanche. Je pense qu?avec quatre victoires en quatre matches, on n?en serait pas loin. Cela nous permettrait d?aborder la dernière semaine de qualification, début juin, plus sereinement. Les deux derniers matches auront lieu la semaine après le TQO, et ils vont retarder la coupure qu?on va laisser aux joueuses entre le TQO et le début de la préparation olympique, dans le cas où on va aux Jeux. En se qualifiant pour l?Euro dès dimanche, on pourrait ainsi s?offrir le luxe de donner une semaine de repos en plus à celles qui en auront besoin.
Que savez-vous des Macédoniennes aujourd?hui ?
Je ne les ai pas revues en compétition officielle depuis l?Euro 2008, où elles avaient été assez redoutables. La Macédoine possède de bonnes joueuses, on en connaît certaines qui évoluent en France, comme Portjanko (Arvor) ou Kresoja (Le Havre). Outre les joueuses, c?est le contexte qui sera difficile. Le match de jeudi à Skopje sera un vrai test, car il n?est jamais facile de jouer devant le public macédonien. Ce match arrive à point nommé pour voir ce qu?on a dans les tripes. On va se concentrer sur notre propre performance. Il faudra être bon pour l?emporter.« Lacrabère, premier choix »L?équipe de France va également devoir apprendre à jouer sans Allison Pineau, qui a toujours eu beaucoup de temps de jeu en attaque comme en défense, et qui ne sera pas rétablie pour le TQO?
Oui, par rapport au Mondial on va quand même retrouver Mariama. Ces matches contre la Macédoine vont nous permettre de prendre nos repères sans Allison. Mais il n?y aura pas de révolution. En attaque, c?est Alexandra Lacrabère qui, forcément, devient le premier choix sur le poste de demi-centre. Mais on a aussi des alternatives avec Angélique Spincer, Sophie Herbrecht ou Raphaëlle Tervel. En défense, jusqu?à présent on tournait beaucoup à part Allison justement, qui évoluait en n°3 (au centre). On va devoir réfléchir à qui on va utiliser sur les postes 2, et qui sur les postes 3. On va chercher la meilleure association possible pour la charnière centrale.Dans quel état d?esprit êtes-vous aujourd?hui, plutôt confiant suite au Mondial, ou plutôt inquiet à l?approche du TQO ?
Je raisonne sur ce qui est devant nous. On sera dans l?obligation de gagner au TQO, et je sais d?ores et déjà que ce sera tendu et difficile. Je compte aussi sur le mental des joueuses pour faire la différence à cette occasion, il faudra se battre comme des lionnes pour aller chercher cette qualification olympique. Il y aura du stress, je l?espère en tout cas, car c?est ce stress qui doit nous pousser vers l?avant. On va tenter de capitaliser sur ce qu?on a réalisé pendant cette olympiade, avec notamment deux finales de championnats du monde, pour aller aux Jeux. »