Pour son premier match après sa médaille d’argent mondiale, l’équipe de France féminine a raté le coche en Macédoine.


Pour son premier match après sa médaille d’argent mondiale, l’équipe de France féminine a raté le coche en Macédoine. A l’occasion des qualifications pour l’Euro 2012, les Bleues ont déchanté à Skopje. Si rien n’est compromettant, l’heure est à la remise en question à l’approche de la revanche, dimanche à Clermont-Ferrand.« Si on n’est pas capables de mieux jouer face à la Macédoine, comment va t-on se présenter pour le Tournoi de qualification olympique ? » Le rappel à l?ordre d?Olivier Krumbholz ne se veut pas alarmiste mais il plante un décor assez lugubre dans la perspective d’une échéance capitale pour la sélection tricolore, fin mai à Lyon. Face à la Roumanie, au Japon et au Monténégro, les Bleues tenteront de glaner leur billet pour les Jeux de Londres. D’ici là, l’heure est à la remobilisation générale. L?équipe de France vient de livrer une prestation sirupeuse dans une SRC Kale de Skopje pleine comme un ?uf. Secouées par un tintouin assourdissant, les vice-championnes du monde ont subi la loi des coéquipières de Julija Nikolikj (9/13 tirs dont 6/6 pen.) à l?occasion de la troisième journée des qualifications pour l?Euro 2012. Les Femmes de Défis ont été piquées au vif par une équipe macédonienne portée par près de 2000 spectateurs. « Jouer avec les sifflets dans les oreilles n?est pas facile à gérer. Dans cette atmosphère, les Macédoniennes sont montées en charge et ce soutien a accentué leur motivation », soutenait Siraba Dembélé au sortir de la rencontre. Malgré quelques soubresauts orchestrés en fin de rencontre, les vice-championnes du monde s?inclinent fort logiquement 30-27. « Chacune des joueuses est passée au travers. Il n?y en avait pas une pour rattraper les erreurs de l?autre », selon les dires de Raphaëlle Tervel. C?est au niveau de la défense que le bât blesse. « La défense est le secteur qui fait notre force. Encaisser 30 buts n?est donc pas acceptable », peste Siraba Dembélé. Après deux succès initiaux face à la Turquie puis en Lituanie en octobre dernier, la première anicroche des Bleues dans le groupe 4 des qualifications à l?Euro doit laisser présager un sensible sursaut d?orgueil. « Il faut absolument se racheter dimanche au risque de passer au travers une deuxième fois », soutient l?entraîneur des Tricolores. Il n’y a pas non plus péril en la demeure puisque les Françaises conservent la tête de la poule à la faveur d’une meilleure différence de buts que leur bourreau du jour.« Cette équipe de France est mystérieuse »« On est très loin du niveau qui a fait notre force. Il va falloir revoir les grands principes. Si on affiche de l?application et l?agressivité nécessaire, alors on devrait l?emporter » confesse Camille Ayglon. Durant la débâcle des Bleues, la Nîmoise a « porté l?équipe à bout de bras en deuxième période », dixit Olivier Krumbholz. Créditée d?une partition accomplie (8/10 tirs), l’arrière droite a régulièrement fait mouche au sein de la défense adverse. En vain. « On a eu seulement trois jours pour travailler, manifestement cela n?était pas suffisant pour afficher de la continuité. On a pas su gérer notre statut de favori ni être à la hauteur de l?événement dans cette chaude ambiance qui a donné à notre adversaire un supplément d?âme. » Sa partenaire gauchère Audrey Deroin abonde dans le même sens. « Il va falloir remettre les bouchées doubles. Cette équipe de France est mystérieuse. Il nous faut toujours un temps d?adaptation pour nous réveiller. Il va bien falloir qu?un jour on affiche d?entrée notre statut. » Il serait bien avisé que cette réaction d’orgueil prenne corps, dimanche à Clermont-Ferrand.