Convaincantes face à la Tunisie jeudi, les Françaises ont souffert ce soir face aux Polonaises. Leur court succès (24-22), acquis dans la douleur en fin de match, reflète une étrange fébrilité.


Dix-huit balles perdues. Un pourcentage de réussite face au but inférieur à 50%. Le bilan n’est pas aussi prometteur que celui établi au terme du premier match du tournoi de France, jeudi, face à la Tunisie. Certes, la Pologne est un adversaire supérieur au collectif tunisien. Mais cela ne peut suffir à expliquer les difficultés rencontrées par les Bleues ce soir. « Une fois qu’elles ont eu le sentiment d’avoir la main sur le match, elles ont tout oublié…« , regrette Olivier Krumbholz. L’entraîneur des Tricolores confie ne pas avoir trouvé le sept qui se comportait le mieux. « J’ai beaucoup tourné, et ça ne les a pas aidées non plus, reconnaît-il. Dès qu’une joueuse rentrait sur le terrain, elle avait des difficultés. » Pourtant, les filles avaient saisi le match par le bon bout en menant même de quatre longueurs après huit minutes de jeu. Sans jamais parvenir à prendre réellement le meilleur sur leur adversaire.

Manque de rigueur

Logiquement, les Polonaises se sont accrochées pour revenir à hauteur dans le dernier quart-d’heure. Dans leur semi-déroute, les Bleues ont heureusement pu s’appuyer sur Valérie Nicolas (15 arrêts). « Elle nous a fait du bien« , confie Olivier Krumbholz. Beaucoup même. Puisque son retour en fin de match derrière la défense a poussé ses coéquipières à faire front. A serrer les dents et les rangs. « Les Polonaises nous ont posé des problèmes, analyse la gardienne de l’équipe de France. Le point positif, c’est que ça va nous aider à progresser. Le fait est que nous avons perdu beaucoup trop de ballons. A ce niveau-là, c’est énorme. » Interrogée sur le changement de visage des Tricolores par rapport au match de la Tunisie, Val reste dubitative. « Je ne sais pas… Vraiment« . La pression à quelques heures de la révélation de la liste? Celles des joueuses qui iront jouer le mondial ? Un moment d’égarement collectif ? Un jour sans ? « Le niveau proposé ce soir est largement en-deça de celui de la World Cup. La rigueur qu’on avait respectée au Danemark n’est plus la même aujourd’hui. » Demain, les Bleues affrontent le Brésil, à 17 heures. Un adversaire de qualité pour le dernier match de la préparation. « Ca va nous faire du bien de jouer une équipe supérieure, augure le sélectionneur des Bleues. Si on joue de la même façon, on va s’en prendre une. Ca nous fera peut-être du bien, mais je ne préfererais pas… » Le message est clair.

FRANCE – POLOGNE : 24-22 (14-11)

FRANCE : Lambert (1/3), Kanto (2/3), Ayglon (3/5), Pineau (2/2), Pecqueux-Rolland (2/5), Herbrecht (4/9 dt 0/1 pen.), Wendling (1/2), Borg (1/5 dt 0/1 pen.), Dembélé (1/4), Guehl (4/6), Vanparys (0/2), Tervel (1/1), Tounkara (2/5) ; gardiennes : Nicolas (41 min, 16 arrêts), Leynaud (19 min., 4 arrêts)

POLOGNE : Polenz (1/6), Damiecka (3/3), Zaleczena (1/4), Kudlacz (9/11 dt 3/3 pen.), Duda (3/5), Malczewska (2/6), Jacek, Kowalska (0/3), Duran (0/3), Pielesz (0/1), Majerek, Byzdra (0/1), Wolska ; gardiennes : Lacz (15 arrêts), Chemicz, Sadonska (2 arrêts)