Le sélectionneur tricolore Olivier Krumbholz revient sur la défaite des Françaises face à la Chine. Et confesse que son équipe est « en dépression handballistique ».


Olivier, vous êtes qualifiés pour les quarts, mais que pensez-vous de la prestation des Françaises ?
Catastrophique. On a raté à peu près tout ce qu’on a tenté. Que ce soit au tir, dans les passes, dans les réceptions. On a eu une gardienne extraordinaire, mais même avec ça, l’équipe a fait naufrage. Les individus ont fait nauvrage à part Valérie et peut-être Maakan, Raphaëlle et Camille. Les Chinoises ont senti le coup venir. Elles n’ont pas fait un grand match, mais juste ce qu’il faut pour prendre leur chance face à une équipe de France qui était en dépression handballistique.

Etes-vous en colère ?
Forcément. mais je suis surtout dépité. Parce que, à un moment donné, c’est tellement loin de ce qu’on attend qu’on est contraint de se remettre en cause. Je suis l’entraîneur de cette équipe, je suis obligé d’assumer la responsabilité de ce qu’il se passe. En vingt ans de carrière, je n’ai jamais vu une équipe partir en sucette comme elles sont parties.

Il y avait eu du mieux face à la Norvège, comment expliquez-vous ce nouveau naufrage ?
Je ne sais pas… Vous savez, c’est à elles qu’il faut le demander. Parce que je pense que le match a été bien préparé. Que sur le banc, on a essayé différentes tactiques, de changer de défense, de faire des rotations aussi… On y a cru. Mais ça se délite au fur et à mesure. Mais rien ne revient. Les athlètes étaient complêtement stressées. Ca n’était pas des athlètes, mais des lapins pris dans un phare.