Les Bleues n’ont pas démérité face aux Hongroises, mais trop de pertes de balles et de la fébrilité aux tirs dans les dernières minutes, ont eu raison de leurs derniers espoirs (26-29). Pour la première fois de l’ère Krumbholz, l’équipe de France ne participera pas au tour principal d’une compétition internationale.


RAPHAELLE TERVEL
« Ce match a été à l’image de ce qu’on a fait depuis le début. On a de très bonnes périodes et puis des passages à vide… Cela ne pardonne pas à ce niveau-là. Il y a aussi un manque d’expérience qui fait que dans les moments clés, on ne parvient pas à gérer. On avait une poule difficile, on n’est pas parvenu à créer l’exploit. On va certainement aller disputer un match difficile pour la qualification au Mondial, en juin. On attend avec impatience le tirage au sort. En même temps, les grandes équipes, ça se bâtit aussi dans la douleur. Il nous faut peut-être ça pour se construire. Finalement, ce n’est peut-être pas une mauvaise chose de repartir de zéro. Maintenant, on a joué trois grosses équipes, on n’a jamais été ridicules. Il y a vraiment des choses très intéressantes, il faut continuer à travailler ensemble, ça va finir par payer. »

AMANDINE LEYNAUD
« Je pense qu’on a joué à leur rythme, quand on courrait un peu plus, qu’on accélérait un peu, on trouvait plus de solutions. On s’est finalement laissé dominer involontairement. On n’a pas su imposer notre rythme à nous. C’est vraiment dommage. On savait que ce serait dur, mais ça ne tient à rien. On tient les équipes au score, et on finit par craquer. C’était notre premier Euro toutes ensemble, il faudra qu’on en sorte les bonnes et les mauvaises choses pour en tirer des leçons. »

CAMILLE AYGLON
« Encore une fois, c’est vraiment rageant. Dans la courte histoire de l’équipe de France que j’ai déjà vécue, ce n’est pas la première fois que ça nous arrive. Cela laisse d’énormes regrets. On a vraiment la place de le gagner. J’ai eu le sentiment que tout le monde était prêt pour le combat. En plus, ça risque d’avoir des conséquences. C’est triste à double titre. »

OLIVIER KRUMBHOLZ
« C’est bien sûr très décevant parce que d’une part on est éliminé, d’autre part on n’a pas la sensation que c’était impossible. C’est frustrant aussi parce qu’on a une très belle période et d’autres catastrophiques. On pioche également sur la fin. On a peu tourné en essayant de s’appuyer sur un sept majeur. Quand il y avait du jus, il a bien fonctionné. On a bien tenu Görbicz au début mais après quand il a fallu partir dans des stratégies audacieuses, elle a tellement de ballons et de talent qu’elle nous a tués. On n’a pas su gérer les moments clés, c’est la leçon. On les a dominées par moment sans savoir capitaliser. Il y a un manque évident d’expérience. Je trouve aussi que la défense a été moins solide qu’à la World Cup, mais c’est aussi compréhensible. Au Danemark, c’était des matches de travail, ici c’était la vraie guerre avec de vraies balles. Je trouve que la semaine est encourageante. Après, il y a deux façons de dresser le bilan. Soit au niveau du résultat sec, et nous sommes éliminés, soit au niveau de la capacité de cette équipe à produire trois bons matches. Ca n’a pas suffi, on s’en doutait. Il faut continuer à travailler en s’appuyant sur les enseignements de cet Euro. »

FRANCE – HONGRIE : 26-29 (14-15)
Hall Boris Trajkovsky

FRANCE
Gardiennes : Amandine Leynaud (16/41 dt 1/6 pen.), Cleopâtre Darleux (1/5 dt 0/1); Joueuses de champ : Maakan Tounkara (6/9), Katty Piéjos (0/2), Paule Baudouin (1/3 dt 1/1), Siraba Dembelé (3/5), Nina Kanto (7/8), Julie Goïorani (0/1), Angélique Spincer (4/9 dt 4/5), Raphaëlle Tervel (0/1), Allison Pineau (3/7), Camille Ayglon (1/3), Alexandra Lacrabère, Marion Limal (1/2). Entraîneur : Olivier Krumbholz.

HONGRIE
Gardiennes : Herr (9 arrêts dt 0/2); Palinger (2 arrêts dt 0/2)). Joueuses de champ : Ba. Balogh (0/1), Szucsanski (1/2), Vincze (4/5), Bulath (3/4), Görbicz (9/17 dt 6/8), Szamoransky (3/3), Sopronyi, Bodi, Szücs (2/3), Hornyak (1/1), Kovacsicz (2/4), Tomori (4/11). Entraîneur : V. Imre.