A un peu plus de deux semaines du début du mondial, la Béglaise Stéphanie Cano, capitaine des Bleues, nous a confié ses impressions et ses attentes avec l’enthousiasme et l’envie qui la caractérisent.


Dans quel état d’esprit te trouves-tu, à la fois si proche et si loin de l’échéance ?
Il me tarde… Il me tarde que ca commence. Il me tarde qu’une liste soit construite pour qu’on puisse se concentrer sur le mondial. Simplement parce que ce n’est pas évident, dans le contexte actuel de concurrence, de se concentrer à la fois sur soi et sur le collectif. Surtout pour les gens qui sont en balance. Parce que ce n’est pas facile de se concentrer sur le mondial quand on ne sait pas si on va y participer.

Quels objectifs te fixes-tu pour ce stage nîmois ?
Personnellement, de retrouver mon niveau à l’aile, parce que je ne me suis plus entraînée sur ce poste depuis longtemps (ndlr : elle jouait dernièrement arrière droite à Bègles en raison de la blessure d’Alexandra Lacrabère). Collectivement, j’attends qu’on ne descende pas en deçà d’un certain « smic » dans le jeu en général, que ce soit en attaque, en défense ou en montée de balle. Qu’on trouve des automatismes. Et qu’en plus de tout cela, on s’approprie des automatismes avec les filles, avec Camille (Ayglon)…

Justement, comment ca se passe avec les plus jeunes, Camille Ayglon, mais aussi Allison Pineau ?
Très bien. Elles se sont vraiment bien intégrées dans le groupe. L’investissement est super bon, l’état d’esprit l’est tout autant… A part les différences d’âge, il n’y a aucune différence d’implication.

La Coupe du monde de rugby a engendré un étourdissant emballement médiatique, espères-tu la même chose pour les championnats du monde ?
Non. Il n’y a pas réellement d’attente. Bien sûr, ce serait satisfaisant si l’événement permettait de faire évoluer les choses. Mais ça fait plutôt partie des objectifs secondaires.

Humainement, pour toi, que représente ce mondial organisé en France ?
C’est avant tout une chance unique de faire un magnifique cadeau aux supporteurs, aux amoureux du handball, à tous ceux qui nous suivent depuis quelques années. Qui assistent de loin à nos aventures. C’est aussi l’occasion de partager avec le public, nos familles, nos amis, de faire la fête tous ensemble si on réussit à fait quelque chose de bien. Je crois que si on arrive à combler Bercy, en allant le plus loin possible, ce sera déjà une grande satisfaction.