L’équipe de France a impressionné son monde mercredi soir à Aarhus en menant la vie dure aux Norvégiennes champ.d’Europe et olympiques en titre et en s’imposant 34 à 27.


Il ne peut pas être question d’exploit. Même si l’adversaire du jour des Bleues est l’un des ensembles les plus respectés et les plus respectables de la planète depuis belle lurette, le résultat obtenu par l’équipe de France ne peut être considéré comme une véritable surprise. L’ampleur du score (34-27) peut-être davantage. Les Bleues ont conquis mardi soir à Aarhus leur quartozième victoire consécutive et demeurent donc invaincues depuis la mi-décembre 2010. Elles ont également obtenu un quatrième résultat positif de suite sur la Norvège après celui du printemps à Völkingen et les deux sorties estivales de Toulon et Nîmes. En juillet, on savait la Norvège en petite forme et privée de plusieurs pièces maitresses. Sur le parquet danois de la World Cup, c’est une équipe scandinave au profil bien plus compétitif qui s’est présentée. Même s’il faut noter l’absence de la très expérimentée et précieux Tonje Larsen. Mais finalement, le scénario orchestré par deux fois dans le sud de la France qui avait accouché de victoire nette s’est répété. « C’est un match référence, note Nina Kanto. C’est presque flippant de voir à quel point presque tout fonctionne correctement. Tout le monde a été présent. On a vraiment franchi un palier et c’est agréable de constater que le boulot paye.« Du solide dans tous les secteurs
La France a indéniablement pris une nouvelle dimension. Et le secteur offensif est le premier à en profiter. A l’image d’une ligne arrière espiègle et insolente de réussite, dans le sillage de Signaté et Lacrabère, l’attaque tricolore a fait mal à la défense norvégienne. Alors que le défense française, historiquement le point fort des Bleues de génération en génération, n’a pas fait défaut à sa réputation. La redoutable pivot scandinave Heidi Loke, bête noire des défenses, n’a pu que peu s’exprimer. Et de façon générale, les Championnes olympiques ont eu bien des difficultés à trouver la brèche. Prometteuses face aux Roumaines mardi, les Françaises ont soulevé l’admiration mercredi. Jeudi, elles retrouveront l’Allemagne, seule équipe depuis le début de l’invincibilité française à avoir contraint les filles d’Olivier Krumbholz au match nul (au tournoi de Völkingen, en Allemagne au printemps). Une défaite raisonnable pourrait suffire aux Bleues pour mettre les pieds en demi-finale de la World Cup. Mais comme l’annonçait très justement Mariama Signaté à peine le coup de sifflet final donné mercredi soir : « Aujourd’hui, on a la culture de la gagne« . Nul doute alors que les Françaises ne voudront pas se contenter du minimum…
————————-LES STATISTIQUES
FRANCE/ NORVEGE : 34-27 (20-14)
France
Gardiennes : Leynaud (8 arrêts dt 1 pen., 30 min.), Darleux (10 arrêts, 30 min.), Foggea ; buteuses : Goudjo (cap., 1/1), Dancette, Kanto (3/3), Ayglon, Pineau (3/6), Mendy (4/6), Baudouin (7/7 dt 4/4 pen.), Gnabouyou (1/3), Bruneau, Dembélé (2/4), Deroin (3/3), Tervel (1/1), Limal (0/1), Signaté (6/8), Lacrabère (3/7).
Norvège
Gardiennes : Grimsbo (8 arrêts, 46 min.), Haraldsen (3 arrêts, 14 min.) ; buteuses : Molid (1/2), Oftedal (1/3), Alstad (5/9 dt 2/2 pen.), Loke (1/2), Breivang (0/2), Johansen (4/4), Frafjord (2/3), Kurtovic (3/6 dt 1/1 pen.), Kristiansen (2/2), Koren-Riegelhuth (6/10 dt 3/4 pen.), Snorroegen (2/4), Herrem.

LE PROGRAMME
Jeudi 22 septembre
France / Allemagne (14H en direct sur Sport +)