L’arrière gauche de l’équipe de France a marqué l’histoire de son sport en inscrivant un but extraordinaire sur un coup franc qui a permis aux Bleus de disputer les prolongations puis de se qualifier pour la finale. Élohim Prandi détaille, image par image, ce moment qui a suspendu les 19750 spectateurs de la Lanxess Aréna et les quelques millions qui ont vu et revu ce tir stupéfiant.

Peux-tu revenir sur cet instant où ton tir permet à l’équipe de France d’égaliser à 28-28, à la 60e minute ?

Je me suis concentré. Honnêtement, j’ai analysé le mur devant moi. J’ai confiance en mon shoot mais je sais que je ne suis pas assez loin pour passer au-dessus du mur. Je vois que c’est assez grand devant moi et plutôt petit sur le côté. Dans tous les cas, je fais le choix de partir sur le côté. Après ? On va dire ça comme ça : c’est ma magie qui opère.

Et ce moment où tu comprends que tu as marqué ?

Je la vois partir. Bon, en fait, j’envoie vraiment tout, car dans ces shoots-là, si on n’envoie pas tout, on laisse une chance au gardien. En plus Palicka, c’est mon coéquipier à Paris et en plus mon copain de chambre. On se connaît vraiment bien. Donc j’envoie tout et en tombant je vois que cela fait une barre rentrante. Voilà, c’est vraiment magnifique.

Es-tu conscient du caractère exceptionnel de ce tir ?

J’ai fait mon job. Par le passé, j’ai déjà démontré que j’étais capable d’un tel shoot. J’ai la confiance de mon équipe. À un moment, on se voit éliminés mais on a su faire preuve de caractère. Le mental est passé devant. Je suis un teigneux. Pour moi, c’était impossible de perdre cette demie. Maintenant, il nous reste une finale à jouer et c’est tout ce qui m’importe.