Rémi Desbonnet a débuté les trois matchs disputés en ce mois de janvier, tous soldés par des victoires tandis que Charles Bolzinger et Samir Bellahcene se sont relayés à ses côtés. Après l’entrée en matière réussie face à la Macédoine du Nord, Rémi Desbonnet évoque la collaboration entre les trois gardiens et pose aussi son regard sur le portier suisse, Nicolas Portner.

Après l’événement de Düsseldorf, peut-on dire qu’avec l’enchaînement des matchs face à la Suisse dimanche, puis l’Allemagne mardi, vous plongez enfin dans l’Euro ?

Ce serait vraiment manquer de respect à l’équipe de Macédoine de Nord de dire que cela n’a pas commencé. Donc pour nous évidemment, la compétition a débuté. L’écrin de Berlin est largement, je pense, à la hauteur de l’événement. En tout cas, ça va nous lancer dans le rythme d’un match tous les deux jours, dans le rythme de l’impact physique. Justement, la Macédoine nous a mis dans une espèce de faux rythme et c’est ce qui nous a posé un peu de problèmes. On en parlait avec les mecs, on a même hâte que ça attaque tous les deux jours, parce qu’on commence à tourner un peu en rond dans nos chambres.

En l’absence de Vincent Gérard, la hiérarchie au poste de gardien est rebattue. Comment se passe la relation entre vous trois, avec ton coéquipier en club Charles Bolzinger et Samir Bellahcene ?

Cela se passe très bien. Nous préparons les matchs ensemble et on se répartit les temps de travail pendant les entraînements : ainsi chacun a à manger. Pendant la préparation, je pense qu’on a montré qu’on était tous les trois prêts à se mettre au service de l’équipe et à performer quand on fera appel à nous. On ne se pose pas trop de questions sur les qualités de chacun : que ce soit en club ou en sélection, on joue notre jeu, avec notre style. Mon rôle est vraiment d’avoir un impact global dans le jeu et, comme à chaque fois que je mets les pieds sur un terrain de hand, c’est avant tout d’arrêter des ballons. On vient tous les trois du même endroit, donc on a quand même 2-3 anecdotes en commun et des trucs à se dire en dehors du terrain. Franchement tout se passe très bien.

Nicolas Portner, qui a évolué à Montpellier et à Chambéry, sera l’un des atouts de l’équipe suisse dimanche. Que peux-tu nous dire sur ce gardien ?

Il a gagné deux fois la Ligue des champions : ça ne peut pas être anecdotique. C’est forcément quelqu’un que j’apprécie et que j’estime beaucoup sur et en dehors des terrains. On se croise depuis quelques jours à l’hôtel et on a l’habitude d’échanger ensemble. C’est toujours un plaisir de se mesurer à des gardiens de cette classe-là. Je ne vais pas trop m’étaler sur son sujet mais au départ Nico était un joueur très beau et très propre. Depuis son passage dans le championnat de France, je trouve que petit à petit, il apporté un peu de vice, du défi et même de la branchade. Voilà, mais je pense que nous sommes aussi des mecs avec du charisme et du vice alors j’espère nous serons capables de nous imposer sur le terrain.