Au lendemain de sa 5e sélection avec l’équipe de France, Samir Bellahcene revient sur sa performance remarquée face à la Suisse. Il se projette encore timidement sur le prochain match face à l’Allemagne, le pays où il évolue désormais depuis avec le THW Kiel.

Au lendemain du match nul face à la Suisse, quelle est ton analyse sur le contenu du match ?

J’ai revu le match et en effet nous avons eu un peu de mal sur des phases de jeu à 7. Surtout, nous sommes tombés sur un très grand Andy Schmid. Ce qu’il a fait dimanche soir, c’est incroyable. Dans mon placement, sur les balles au pivot, il m’a mis en retard sur plein de choses, tellement c’était surprenant. Sinon, je trouve que défensivement, on a aussi produit de bonnes choses : on a cadenassé les tirs de loin et sur les extérieurs aussi. Ce résultat n’est pas tant une surprise si on se souvient que la France avait gagné d’un but lors du Mondial 2021. La Suisse possède un grand gardien et de nombreux joueurs évoluent en Bundesliga. Pour moi, ce match n’est pas une défaite, c’est une alerte.

Comment se projeter sur le match face à l’Allemagne qui est décisif pour la suite ?

Je ne sais pas qui sera sur la feuille mais je ferai en sorte d’aider l’équipe au maximum, que je sois sur le terrain ou pas. L’idée est de donner aussi le maximum d’informations à Rémi et à Charles, sur les joueurs allemands que je connais, pour être performants. Nous sommes tous des compétiteurs et nous aimons tous ce genre de match. Cela va être comme une finale de jouer l’Allemagne chez elle dans cette Mercedes-Benz Arena. L’ambiance était déjà chaude pour la Suisse alors j’imagine ce que cela va être face à l’Allemagne.

Et il y a encore quelques mois tu n’avais jamais été appelé en bleu…

Les dimanches après-midi de janvier, je les passais chez moi. Je regardais l’équipe de France parce qu’il n’y avait pas d’entraînement ou de match. Voilà, c’est quelque chose de fou pour moi mais j’ai dépassé ce stade-là, comme je l’ai franchi déjà en arrivant à Kiel lors des premières semaines. Maintenant, je suis focus sur ce que je dois faire et sur ce que je dois apporter, sur ce que les coachs attendent de moi. C’est certain que c’est une belle histoire. Je suis content mais cela n’est pas tombé comme ça, j’ai aussi beaucoup galéré. Il y a eu bien sûr des bonnes perfs, mais aussi deux premières années parfois compliquées à Dunkerque. À Montpellier j’ai galéré aussi lorsque j’étais derrière deux des meilleurs gardiens du monde, derrière Vincent (Gérard) et Nico (Portner). Voilà, toutes ces choses-là m’ont construit et j’ai appris beaucoup de mes années passées à Dunkerque, de toute ma jeunesse à Montpellier et même de mon passage à Massy.