Jeudi soir, l’équipe de France a entamé son Mondial IHF 2023 par une courte, mais précieuse victoire face à l’Angola (30-29). Si tout n’a pas été parfait, loin de là, les Bleues peuvent se réjouir de repartir avec les deux points. Et Tamara Horacek, joueuse française la plus utilisée, dresse le bilan de cette première sortie scandinave.

Tamara, on peut dire que ce match a été compliqué…

Oui, c’est tout à fait ça. On est consciente qu’on ne fait pas le match qu’on aurait voulu. On perd beaucoup de balles, on rate beaucoup de tirs, on tape les poteaux mais il faut retenir qu’on s’en est sorties et qu’on a su garder la tête froide en fin de match. J’ai envie de dire que c’est bon le Mondial est lancé, maintenant. On va essayer d’oublier ce match mais aussi de s’en servir. On doit se souder, ça fait un an qu’on n’a pas géré des situations comme celles de ce soir et on doit repartir à la bataille.

Penses-tu que la pression ait pu jouer, alors que vous êtes un groupe avec quand même une certaine expérience ?

Je ne parlerais pas de pression mais on était peut-être un peu trop sur-excitées. On attendait ce Mondial, mais les choses ne se sont pas passées comme on l’avait imaginé, on n’a pas joué comme on voulait. Maintenant, c’est lancé. Il ne faut pas trop rester sur ce match et, dans un sens, c’est bien de jouer tous les deux jours parce que ça va nous éviter de réfléchir. Il faut avancer et construire notre jeu, en gardant en tête qu’on sait gérer les situations compliquées, comme on l’a montré ce soir.

On a eu l’impression que vous aviez le match en main, mais vous vous faites quand même peur sur la fin. Comment l’expliquer ?

On a trop de pertes de balle, de fautes de main, les ballons finissent en touche…C’est évident qu’on n’est pas arrivé en se disant qu’on allait se faire peur. On voulait continuer à monter les ballons et marquer des buts faciles, mais ça n’a pas fonctionné. Ce que je retiens, c’est qu’on a su gérer le money-time en gardant la tête froide. On a réussi à leur poser des problèmes quand on a mis de l’activité en défense, avec de la profondeur. J’ai trouvé ça intéressant, on a mis de l’intensité mais je pense qu’il faut encore plus faire de fautes pour stopper le jeu.

Quelle est ta sensation quand le dernier tir angolais tape le poteau ?

J’avais envie de courir, envie de crier mais en même temps, je suis consciente du match qu’on fait. C’était trop d’émotions en même temps. Je suis soulagée qu’on le gagne. Maintenant, c’est lancé, on n’a pas le temps de réfléchir, il faut faire la bascule direct sur le second match contre l’Islande samedi.