A l’instar de ses deux derniers matchs amicaux perdus en Hongrie (30-36 et 26-29) et des défections en amont du rassemblement, l’équipe de France U21M n’a pas connu une préparation idéale. Elle se présente donc sans certitude au championnat du Monde de sa catégorie, qui débute cette semaine en Allemagne. Mais Yohan Delattre et ses hommes ne manquent pas de ressources ni d’ambitions.

On y est. En apothéose de son cursus de formation, forcément troublé par la situation sanitaire des années 2020 et 2021, la génération 2002-2003 actuellement entre les mains de Yohan Delattre et son staff, va boucler son cycle jeune par un championnat du Monde, à partir de ce mardi 20 juin en Allemagne et en Grèce. Un bouquet final en guise de révélateur au pays de handball, l’équipe de France U21 ne pouvait rêver meilleur contexte pour s’étalonner avant d’intégrer la cour des grands. Au bout d’une préparation écourtée et mouvementée, et trois défaites consécutives face à la Hongrie, sa nouvelle bête noire depuis le match pour la 5e place à l’Euro 2022 au Portugal (29-35). Après la finale du Tiby abandonnée en avril à Serris Val d’Europe (34-40), les Bleus ont en effet encore cédé vendredi (30-36) et samedi (26-29) à Tiszakecske, au cœur du pays magyar. Non sans avoir lutté en dernier lieu, avant de céder en fin de match.  « Je ne sais pas si on peut avoir la sensation de s’être rapproché de la Hongrie. Je pense que oui un peu. Ce qui est certain c’est que ce fût un enchaînement de deux bons matchs de travail. Et qu’il fallait vivre ces moments-là avant d’arriver au championnat du monde. Cela nous a fait du bien de se retrouver entre nous. » Et faire bonifier encore le groupe et ses individualités.« En tout cas, sur le second match, j’ai senti du progrès et une montée en puissance », renchérit le coach« À confirmer et valider lorsque le ballon sera plus lourd dans le contexte de la compétition. Et en ce sens nous serons vite fixés, dès ce mardi soir pour l’ouverture face à la Croatie. » Tout simplement un choc d’entrée de jeu contre l’autre client de la poule (où aussi Pologne et USA), avant de croiser éventuellement avec l’Allemagne, un des favoris à la couronne mondiale sur ses terres.
« Les entrées en compétition sont toujours des matchs un peu particuliers
, insiste en habitué le chef de bande. Je souhaite que l’on donne la meilleure version de nous-mêmes dès le début. » Autrement dit se servir du contexte et du groupe pour en tirer le meilleur. « Le puzzle commence à prendre forme, c’était tout l’enjeu de cette préparation, dans notre capacité à finaliser une construction avec beaucoup de pièces en un temps réduit. J’espère que l’on aura trouvé la bonne formule. »

Toujours la Croatie pour commencer
Car pour exister au mieux dans ce Mondial, il faudra réitérer la performance de l’Euro à la même époque. A savoir un succès initial sur une Croatie alors vice-championne d’Europe U19 en titre. « On ne peut pas jouer sur les mêmes cordes qu’en ouverture de l’Euro il y a un an, ni réappliquer les mêmes recettes. Il faut faire preuve d’imagination et de renouveau. D’autant qu’en face, je pense qu’ils n’ont pas eu besoin d’aller chercher trop loin dans le livre de recettes pour se préparer. Je pense que c’est un peu plus facile. Mais le challenge est très intéressant. Je ne maîtrise pas tout le potentiel de nos autres adversaires, mais ce match d’ouverture est clairement un premier tournant. »

En dépit d’un plateau de plus en plus fourni, avec 32 nations sur cette ligne de départ inédite, les matchs décisifs ne sont pas plus nombreux pour autant. « C’est tout le paradoxe de ce genre de compétition. Il y a peut-être des matchs qui comptent un petit peu plus que les autres. »

En l’occurrence celui face à la Croatie, entre les deux équipes présumées plus fortes du groupe A, donnera certainement le ton de la compétition. « Comme je l’ai lu récemment, de la part de l’entraîneur de Toulouse au rugby, champion de France, j’ai juste envie de voir la meilleure version de mon équipe le plus tôt possible. Et je voudrais rajouter collectivement, car c’est cela la clef. On doit faire en sorte que notre partition soit sans fausse note dès le départ. » Une expédition amorcée à 18 joueurs, arrivés sur place dimanche, directement depuis la Hongrie, et qui a hâte d’en découdre. « Une forme d’impatience et de sagesse, sans oublier que cette génération va disputer son premier match officiel d’un championnat du monde. » La faute à une édition précédente annulée en 2021 dans la catégorie inférieure. Une raison supplémentaire d’éviter d’avoir de regrets, à défaut de pouvoir rattraper le temps perdu. Et surtout TOUS ENSEMBLE !

pROGRAMME ET RÉSULTATS

Stage à Serris : du 10 au 12 octobre 2022
Tournoi à Budapest en Hongrie : du 12 au 16 octobre 2022
Vendredi 14 octobre, demi-finales : Hongrie – Danemark  27-29 (15-12) puis France – Norvège 31-28 (17-13)
Samedi 15 octobre : matchs pour la 3e place : Hongrie – Norvège 32-23 (16-8) ; finale : Danemark – France 28-26 (18-14)

Stage à Hanovre en Allemagne : du 2 au 5 janvier 2023
Tournoi des 4 Nations à Hanovre (ALL) : du 5 au 8 janvier 2023
Vendredi 6 janvier, Hildesheim (ALL) : France – Espagne 32-35 (15-16)
Samedi 7 janvier, Vinnhorst (ALL) : Portugal – France 34-26 (13-12)
Dimanche 8 janvier, Hanovre : Allemagne – France 35-23 (16-13)

Stage à Amiens (80) : du 7 au 12 mars
Vendredi 10 mars, Abbeville : France – Islande 24-33 (12-16)
Samedi 11 mars, Amiens : France – Islande 33-32 (15-18)

Stage à la Maison du handball : du 23 au 26 avril       
Tournoi TIBY à Serris (77) : du 26 au 30 avril
Jeudi 27 avril, Serris : demi-finales :  France – Tunisie 33-27 (16-11) ; Hongrie – Serbie 33-32 (22-18)
Samedi 29 avril, Serris : finale : France – Hongrie 34-40 (21-21) ; match pour la 3e place : Serbie – Tunisie 32-27 (16-12)
Classement final : 1- Hongrie, 2- France, 3- Serbie, 4- Tunisie

Stage à la Maison du handball : du 8 au 13 juin

Matchs en Hongrie : du 15 au 18 juin
Vendredi 16 juin : Hongrie – France 36-30 (17-13)
Samedi 17 juin : 
Hongrie – 
France 29-26 (14-14)

Dimanche 18 juin : transfert vers l’Allemagne
Mondial U21M en Grèce et en Allemagne : 20 juin au 2 juillet

Tirage au sort 
Groupe A (Magdebourg) : France – Pologne – Croatie – USA 
Groupe B (Magdebourg) : Algérie – Allemagne – Tunisie – Libye
Groupe C (Hanovre) : Portugal – Brésil – Koweït – Costa Rica
Groupe D (Hanovre) : Espagne – Iles Féroé – Japon – Angola
Groupe E (Athènes) : Hongrie – Danemark – Argentine – Norvège
Groupe F (Athènes) : Suède – Slovénie – Bahreïn – Groenland
Groupe G (Athènes) : Serbie – Islande – Chili – Maroc
Groupe H (Athènes) : Égypte – Grèce – Cuba – Arabie Saoudite

calendrier

Tour préliminaire
Mardi 20 juin, 19h30, GETEC Arena de Magdebourg (ALL) : France – Croatie
Jeudi 22/06, 19h30, Magdebourg : USA – France
Vendredi 23/06, 18h, Magdebourg : France – Pologne
Les deux premiers qualifiés pour le tour principal face aux deux meilleurs du groupe B.

LA SÉLECTION

Gardiens : Quentin HULOT (Strasbourg Schiltigheim Alsace, né le 19/09/2002) ; Léo VILLAIN (Paris SG, 06/11/02) ; Kalim ZAHAF (JS Cherbourg Manche, 30/06/02)
Ailiers gauches : Auguste LONGERINAS (Ivry, 03/04/03) ; Guéric VINCENT (USAM Nîmes Gard, 18/08/02)
Arrière : Thibault CHEVALIER (Massy Essonne, 15/04/02)
Arrières gauches : Doran ENGUELEGUELE (Dunkerque Grand Littoral, 10/05/03) ; Maxime DISCAMP (Toulouse, 03/07/03) ; Wallem-Konrad PELEKA (Paris SG, 18/01/02)
Demi-centres : Baptiste CLAY (Paris SG, 14/08/02) ; Mattéo FADHUILE-CREPY (Tremblay-en-France, 14/05/02, aussi arrière gauche
Pivots : Imanol CARRERE (Ivry, 21/04/03) ; Gautier LOREDON (Paris SG, 15/10/02) ; Sacha MANTZ (Chambéry Savoie, 19/06/02)
Arrières droits : Alexis BERTHIER (Montpellier, 12/03/02) ; Hugo PIMENTA (Sélestat Alsace, 03/05/03)
Ailiers droits : Valentin BZDYNGA (Paris SG, 19/07/02) ; Oreste VESCOVO (Riihimaen Cocks FIN, 04/01/03)

LE STAFF : Entraîneur : Yohan DELATTRE / Adjoints : Arnaud PARISY – Mirko PERISIC – Yohann PLOQUIN (gardiens) / Préparateur physique : Barthélémy BONNEAU / Médecin : Frédérique BARTHELEMY / Kinésithérapeutes : Nicolas FOUCHER et Denis DELANAUD / Chef de délégation : Philippe BOUTHEMY