Pas moins de 11 joueurs de l’équipe de France seront des acteurs du Final Four de la Ligue des Champions, à Cologne samedi 17 et dimanche 18 juin, pour le plus grand rendez-vous de la saison des clubs où la France du handball sera derrière le Paris SG. Les Parisiens affronteront en demi-finale le club polonais de Kielce, samedi à 18h00.

La colonie des internationaux français sera imposante ce week-end à Cologne, pour le dernier rendez-vous de la saison. Paris, avec quatre membres de l’équipe de France, Nikola et Luka Karabatic, Elohim Prandi et Mathieu Grebille, entrera en piste ce samedi à 18h pour la 2e demi-finale, face au Kielce de Nicolas Tournat, Benoît Kounkoud et Dylan Nahi. Juste après l’entrée en lice des tenants du titre barcelonais (dont Dika Mem, Ludovic Fabregas, Timothey N’Guessan et Melvyn Richardson) face aux Allemands de Magdebourg.

Nikola Karabatic : « à fond et le plus relâché possible »

Frustré de ne pas disputer ce Final Four en raison d’une blessure au long cours, le Parisien Nikola Karabatic se pose en observateur avisé. Il a rejoint Cologne ce jeudi, à l’instar des quatre formations en lice ce week-end, pour le dernier acte de la saison. Nikola a déjà remporté la compétition à trois reprises et il est le seul handballeur à l’avoir réalisé avec trois clubs différents : Montpellier (2003), Kiel (2007) et Barcelone (2015). Mais avec Paris, malgré cinq participations, le compteur est resté bloqué. « Je n’ai pas de bonnes statistiques à Cologne. J’ai gagné une fois avec Barcelone mais nous avons échoué à quatre reprises avec Paris, dont une fois en finale », rappelle Nikola.

Cette année, les Parisiens ne se présentent pas en favoris et pourraient tirer profit de ce statut moins soumis à l’énorme pression dans la Lanxess Arena. « Ce n’est pas la première fois qu’on ne se présente plus en tant que favori. Nous l’étions en 2017 et en 2018 mais depuis d’autres équipes sont devant nous. Pour autant, favori ou non, on n’a pas réussi à gérer les deux formes. Depuis, on en fait plus partie des favoris car d’autres équipes devant nous. En fait, nous avons déjà vécu le Final Four dans les deux cas de figure et on n’a pas réussi à les gérer. En réalité, je pense que cela ne change rien : à Cologne la pression tu la prends de la même manière devant les 20000 personnes. » Sans participer aux séances collectives avec son club, le demi-centre observe que « si l’intensité croît à mesure que l’enjeu se rapproche, la préparation a aussi été axée sur la tactique avec des mises en place. » Avec deux semaines sans match et le titre de champion de France en poche, les Parisiens ont pu préparer sereinement ce grand rendez-vous face à Kielce. « Les conditions seraient plutôt idéales excepté qu’Élo (Élohim Prandi) s’est cassé la main à la dernière seconde du match face à Nantes. » Et le plus expérimenté des handballeurs français de lâcher : « c’est très difficile d’enchaîner deux matchs en moins de 24h. Il faut être à fond tout en étant le plus relâché possible. Il faut rester concentré pour ne pas se laisser submerger par la pression et les enjeux. »

Nicolas Tournat : « deux matchs de très, très haut niveau, c’est une dépense d’énergie colossale »

Deux fois finalistes (avec Nantes et Kielce), Nicolas Tournat aborde le Final Four avec beaucoup d’envie. « Disputer un Final Four, c’est incroyable. Tout est possible. En 2018, avait réussi à battre Paris en demi-finale avant de perdre contre Montpellier, une grosse désillusion de perdre face à un club français que l’on avait battu deux fois cette saison-là. Idem, l’an passé, on s’incline face à Barcelone après nos deux victoires en phase de poule », soupire le pivot passé par le centre de formation de Nantes avant de rejoindre le club polonais de Kielce. Il sait combien l’enchaînement des deux matchs demeurent un élément clef pour sortir victorieux dimanche, sur les coups de 19h30 ou un plus tard si, comme l’an passé, une séance de jets de 7m devait déterminer le vainqueur.

« C’est notre sport mais disputer deux matchs de très, très haut niveau, c’est une dépense d’énergie colossale, à répéter deux fois en moins de 24h. Comme Paris, nous avons eu deux semaines de préparation avant le Final Four., dernier match le 3 juin et paris, le 2 contre Nantes. » Nicolas Tournat n’endosse pas le costume de favori avant cette demi-finale. « C’est un gros club et l’équipe joue très bien actuellement. Elle est toujours présente sur les gros matchs. » En atteste les probantes victoires en quarts face à Kiel.  « Ils ont certes connu des hauts et des bas en raison des blessures et des départs à l’intersaison. Je sais qu’ils seront déterminés et que leur entraîneur va bien les préparer. » Croiser se coéquipiers de l’équipe de France à ce niveau de la compétition relève tout juste de l’anecdote. « Il y aura de l’agressivité des deux côtés. Tout le monde se connaît alors il n’y aura pas de mauvais gestes. Quand on joue, on ne pense pas trop à ça. On livrera un gros combat et derrière nos relations ne changeront pas. »

LE PROGRAMME

À Cologne – Lanxess Arena
Samedi 17 juin à 15h15 :
demi-finale – SC Magdebourg – FC Barcelone
Samedi 17 juin à 18h00 : demi-finale – Paris SG HB – Industria Kielce

Dimanche 18 juin à 15h15 : finale – places 3 et 4
Dimanche 18 juin à 18h00 : finale – places 1 et 2