Membre du CA du Stade hendayais du club et responsable de la commission arbitrage, Joan Ortiz fait partie du conseil consultatif des jeunes dirigeants de la FFHandball qui a été installé en tout début de saison. Il évoque cette expérience partagée avec le groupe de cinq jeunes dirigeants chargés de réfléchir sur « l’engagement des jeunes dans le bénévolat. »

Qu’est-ce que cela t’inspire de faire partie de ce conseil consultatif des jeunes dirigeants ?

Cette expérience est gratifiante. J’ai le sentiment que nous sommes des pionniers, l’opportunité de découvrir d’autres degrés de gouvernance au sein de la fédération. Cette expérience est très engageante et motivante. Grâce aux deux rassemblements organisés à la FFHandball, nous avons appris à nous connaître et à prendre nos repères.

Dans quelle phase se situent vos travaux ?

D’un point de vue général, les groupes ont bien avancé sur les thématiques qu’ils ont choisi de développer. Concernant notre groupe, nous avons poursuit le développement des trois axes principaux. Comme le dit Philippe Bana, l’objectif est de développer le handball de demain.

Quels sont ces trois axes ?

Recruter les bénévoles, faciliter la vie des bénévoles et les fidéliser, les gratifier pour les remercier.

Comment vont se concrétiser ces axes ?

Sans trop en dire et sans dévoiler le contenu, nous travaillons sur un outil digital pour faciliter grandement la vie du handball, pour les joueurs, les arbitres, les coachs, les dirigeants… Bref, un outil qui facilite la gestion du club et qui rend le rôle de bénévole plus attractif. Ce n’est qu’une partie de la solution, mais c’est celle qui nous semble la plus adaptée.

Qu’est-ce qui vous a conduit à développer cette réflexion ?

Nous sommes partis du postulat que la vie du bénévole tend à se compliquer. Ce sont souvent les mêmes bénévoles qui sont mobilisés pour des actions. Et comme il y a de plus en plus d’actions à réaliser au sein des clubs, il y a une intensification des rythmes. Il ne faut pas que la fatigue conduise au dégoût. Il faut être passionné pour rester, car il y a moyen de s’épuiser avec toutes ces tâches-là.

Mais ce n’est pas spécifique au handball ?

La notion d’engagement a certainement tendance à s’effriter dans notre société. En partant de ce constat, on considère qu’il faut les aider pour les inciter à rester.

Quel élément t’a motivé pour postuler puis participer à ce conseil consultatif des jeunes dirigeants ?

Pour ma part, c’est vraiment le fait de voir les choses de façon plus globale. En nous rendant à la Maison du handball, en se regroupant avec une large représentation nationale, on constate que quelle que soit la taille de notre club, les difficultés, à une échelle différente, se recoupent.

Comment apprécies-tu les récents succès des équipes de France ?

Le sport de haut niveau reste éloigné des problématiques des clubs. En revanche, c’est un vrai sentiment d’attachement et de fierté. Nous sommes sur le toit du monde depuis un petit moment.

Quel est ton quotidien de jeune homme ?

Je suis étudiant (Master 1 d’études de droit notarial) à Bordeaux situé à 2 heures de train d’Hendaye. Je joue en excellence régionale, la réserve de notre équipe phare de Nationale 2. L’an passé, je coachais encore les U18 du club.

Quelle est la prochaine échéance pour votre groupe de travail ?

Le week-end des 29 et 30 mars, nous allons présenter notre projet au Conseil d’administration de la fédération. Notre mot d’ordre sera d’essayer de convaincre afin de valider notre projet qui est en adéquation avec les besoins du terrain. On a beaucoup travaillé et maintenant on attend une validation. Mais j’avoue ressentir du tract. Ce n’est un examen mais le projet me tient à cœur.

Comment préparez-vous cette échéance ?

Nous avons maintenu le rythme d’une visio hebdomadaire et c’est dans ce cadre que nous préparons tous les cinq cette séquence. Nous sommes quasiment à la fin du process et même s’il reste des détails à régler, on sait qui présentera quoi. Nous avons déjà présenté à nos encadrants, Marie-Albert Duffait, Pascale Jeannin, Delphine Breton, Stéphane Nicol et Mathieu Ruiz.

Quelle sera la suite de cette expérience ?

Personnellement, j’aime aller au bout des choses. Les volontés politiques ne sont pas connues pour la suite mais clairement, je serais partant pour une saison 2. C’est hyper enrichissant au niveau sportif et humain. Si cela devait s’arrêter, ce serait sans regrets, car j’ai déjà pris tout le positif de cette expérience.