Raconte-nous comment tu t’es pris de passion pour le Beach handball ?
Bien sûr je connaissais le Sandball et j’ai découvert la discipline du Beach handball sur l’Île de la Réunion, en 2018, à l’occasion de l’Assemblée Générale de la fédération. Jean-Louis Guichard m’a encouragé à venir sur le Beach et, comme beaucoup de gens qui partent avec des à priori pas très favorables, une fois découverte, je me suis pris de passion pour la pratique.

Au point d’en porter la responsabilité fédérale aujourd’hui ?
Lorsque Philippe Bana a constitué sa liste pour l’élection fédérale, il m’a sollicité pour prendre en charge le développement de la pratique et, parallèlement, d’être en chef de délégation des collectifs A. Mon désir est de participer au développement de la pratique et, qu’au travers du Beach handball, on puisse parler du handball, du 1er janvier au 31 décembre.

Comment est structuré le Beach handball au sein des instances fédérales ?
Le pôle Beach handball fait partie du grand pôle de la performance sociale dont la responsabilité est portée par Sylvie Pascal-Lagarrigue. Le pôle Beach est plus particulièrement chargé du développement de la pratique dans les territoires. Il est composé d’une dizaine de personnes*, des élus et des techniciens, chargés du développement et de l’aide matériel auprès des territoires. Outre la Direction Technique Nationale pour la formation et la détection, la FFHandball a mis en place des moyens importants pour tenter de rattraper notre retard auprès des autres fédérations nationales.

La reconnaissance du Beach handball comme discipline de haut niveau par le ministère des sports, facilite-t-elle la relation avec le secteur professionnel.
Nous avons commencé à travailler avec la LNH (Ligue Nationale de Handball) et nous recevons une écoute très positive du secteur professionnel et de ses acteurs. Ce mardi 26 avril, nous présenterons, lors de l’AG de la LNH, le projet fédéral pour le Beach handball.

Comment s’est déroulé le premier rassemblement de l’équipe de France masculine qui s’est achevé lundi passé ?
Le stage était construit en deux temps. D’abord deux jours au Creps d’Aix-en-Provence puis trois jours au Lavandou pour disputer un tournoi avec l’équipe de France A et les sélections norvégiennes et suédoises.

Dans quel cadre s’est déroulé le tournoi au Lavandou ?
Parallèlement à ce tournoi avec l’élite, le territoire de PACA a organisé un tournoi qui a rassemblé près d’une dizaine d’équipes. Car outre l’équipe de France, faire découvrir le Beach handball et le développement de la pratique est un enjeu majeur. L’accueil de la Municipalité du Lavandou a été extraordinaire et elle souhaite pérenniser l’accueil de cette manifestation.

Faire découvrir la pratique au grand public, c’est l’objectif majeur de l’olympiade, non ?
Le développement de la pratique s’effectue avec, si j’ose dire, une pyramide inversée. Nous avons d’abord lancé les équipes nationales pour faire connaître la pratique afin d’élargir ensuite sa base. Le Beach handball a été récemment reconnu comme discipline de haut niveau par le ministère des sports. En 2024, autour des Jeux olympiques, un « show case » sera organisé sur le parvis de La Défense. Les discussions sont actuellement menées avec l’IHF et les partenaires locaux.

Du 22 au 24 juillet 2022, se déroulera la première édition de la Coupe de France. Comment se préparer cette échéance ?
C’est assurément une manifestation majeure : la première coupe de France sera organisée sur le territoire de la communauté urbaine de Dunkerque avec laquelle la FFHandball a récemment signé une convention. La plage de Malo-les-Bains, sur la côte d’Opale, accueillera les deux tournois, féminin et masculin, qui regrouperont chacun 20 à 22 équipes. Outre les territoires de la France métropolitaine, les ligues ultra-marines seront largement représentées. Chaque territoire est libre d’organiser lui-même sa phase de sélection. Pour cette première édition, nous allons accueillir un total d’environ 500 personnes regroupant les équipes et les staffs.

Cette convention va faire de Dunkerque une place forte du Beach handball…
Un regroupement est aussi prévu à la mi-juin avec France A filles pour un stage en commun avec l’Allemagne championne d’Europe en titre.

La Russie devait accueillir les épreuves continentales début juillet. Quel est le plan B proposé par l’EHF ?
Les compétitions se dérouleront à Prague 5 au 10 juillet. Nos équipes jeunes disputeront l’Euro U16 tandis que nos deux équipes seniors viseront la qualification pour l’Euro 2023. Il existe beaucoup d’attentes, de la part de l’EHF et de l’IHF, autour de la France. Nous avons du potentiel et, pour rattraper notre retard, nous misons de figurer dans le top 5 de toutes les catégories.

Quelle sera la préparation ?
Un stage avec les équipes de France A et U16 est programmé à Ajaccio du vendredi 17 au mercredi 22 juin. L’organisation de ce rassemblement est confiée à la Ligue de Corse, sur le site du CSJC d’Ajaccio (Centre Sportif de la Jeunesse Corse). Ensuite, nous prendrons la direction de Lacanau pour la préparation terminale avant le départ de la délégation en direction de Prague.

Organiser en seulement quelques semaines, ces stages et ces compétitions, cela nécessite de compter sur une équipe bien rodée…
En effet et il faut saluer, en particulier, deux personnes qui réalisent un travail extraordinaire. Caroline Desbonnet, la maman de Rémi, en France A garçons, et Anne Martini, pour France A filles, s’occupent de la logistique, de la préparation des tournois, des réservations. Si je ne les avais pas à mes côtés, je ne saurais pas comment faire.

Propos recueillis par Hubert Guériau

*Les membres du pôle Beach handball : Renaud Baldacci – Pascal Bouchet – Joëlle Demouge – Caroline Desbonnet – Valérie Dupin – Jean-Louis Guichard – Nicolas Marais – Anne Martini – Vanessa Patucca-Bourgeais – Jérôme Rolland – Laetitia Szwed – Patrick Teyssier – Claudio Zafarana.